On dirait le Mal, insufflé en moi La note qui fait dissoner l'harmonie Ou le fausset d'un violon qui gémit... Avorte de tes mains les esprits élégiaques Et absents les rêves pleins de malheurs Hurlent sans cesse en l'âme qui meurt Les vers horribles d'un art paranoïaque J'ai les ailes brisées d'un ange malade Torturées, déchirées comme l'esprit de Sade En mon crâne troué, vois-tu la misère? Ma blessure n'est-elle pas l'oeil de l'enfer? On dirait le Mal comme la foudre qui étrangle Les cieux augustes des voûtes chimériques Des cachots de nos coeurs trop tragiques Étouffées nos amours de sang et de cendres Ouvre tes veines pour trouver de la lumière Car le mal cache ses flammes et ses éclats Défonce ta tête d'une balle, jouis du fracas Tu es le mal qui tuait la lumière...