Enfin couchés, Sur l'autel des cafards, Priant les cieux, D'avoir marqué toutes les mémoires. Bien apprêtés, Comme pour leurrer les regards et cette odeur de cadavre: Moisi, Flétri. Persuadés d'avoir frôlé la grâce Mais vous êtes morts en vain. Il n'y a plus rien à racheter quand ta peau sert d'engrais. Putréfiés, Enracinés, Emplis de vers. Célébrons nos morts, Feignons le temps d'un verre, Craignons nos morts, Le temps de les mettre en terre à jamais. À nos côtés contraints et forcés, Oubliés, Abandonnés, Au même égard qu'un chien.