[01:18.76]On s’bâtit un avenir qui brille comme un feu d’paille [01:22.56]On m’dit qu’ailleurs c’est mieux, mais c’est la même où que tu ailles [01:25.33]On s’dit qu’on est tous potes, mais entre nous on se graille [01:28.12]Des vampires assoiffés, le seul remède c’est l’ail [01:31.28]D’où ça vient, je sais pas mais je sais que ça va, puis que ça vient [01:34.15]L’odeur de l’argent fait peut-être de nous des bons à rien [01:37.39]Chacun son instant rose pendant que le reste reste grisé [01:40.50]J’ai plus de couleur dans ma vie, mon rêve en est brisé [01:43.57]Y’a pas de devis sans facture, pas de che-ri sans fracture [01:46.66]Pas de police sans bavure, et pas de bons textes sans rature [01:49.71]Faudrait qu’on sache dire non, qu’on sache provoquer la chance [01:52.47]La même qui mène la danse, et la même qui paie mes créances [01:55.78]Ma vie est lourde et belle comme une machine salement huilée [01:58.51]Trop de parents ont des soucis et leurs gosses laissé filer [02:01.69]Tout n’est plus si beau qu’une fille qui marche sans défiler [02:04.74]Ma vie c’est aussi ça, je la chope et je la défile là [02:07.89]Je crois que j’ai tout essayé, mon cœur reste en dérive [02:10.90]Mis de coté ma salive pour que le silence vienne et me délivre [02:13.91]D’un livre à l’eau de larmes, mon flot coule, j’ai peur d’oublier [02:16.85]Une page de tourné, l’image se fixe de marbre comme un pilier [02:19.97]Empiler les histoires les unes sur les autres [02:22.87]À force d’accumuler, c’est clair y’en a toujours une qui se vautre [02:25.96]On a beau dire tout ce qu’on veut, tout ce qu’on peut pendant le combat [02:29.18]Seuls les mots l’entourent mais y’a qu’un round et tu la perdras [02:32.26]Apprendre à perdre c’est le jeu, donc accepter [02:35.11]La faiblesse de l’autre, avec amour et pas par fierté [02:38.02]En fait c’est complètement l’inverse de tout ce qu’on pensait [02:41.27]L’orgueil bouffe notre âme et c’est la larme qui vient compenser [02:44.15]Le beau prince, mince, élancé que toutes celles cherchaient, [02:47.23]Le rêve est brisé, et dans mon arbre je reste perché [02:50.38]Accroché aux sentiments, de haut j’observe les dégâts, [02:53.21]Le dégoût m’obsède, je veux disparaître sans le moindre émoi