作词 : Guillaume Arsenault 作曲 : Guillaume Arsenault La partie de moi qui tremble Fragmente l’écho et l’horizon Prend les morceaux, les assemble Pour élargir ma vision J’en oublie tout ce que je cherche Et trouve l’image au fil des mots Sur la portée où se perche La mélodie des oiseaux La partie de moi qui tremble S’agite et mes voiles se cambrent Dans son regard se change le monde Le chaos devient la beauté La lumière se fait sur les ombres D’un simple pas de côté Son va-et-vient qui se balance Me laisse et reprend des idées À l’étale, j’ai la clairvoyance Avant de tout inverser Cette partie de moi est au creux de mon ventre Elle accompagne mes pas comme un essaim d’abeilles qui chante Et qui veut Remanier la matière Tanner des peaux de néants En aspirer le sublime Charpenter l’ordinaire L’abriller de brillants des pieds jusqu’à l’abime Quand cette partie de moi s’étend Le bonheur est inévitable Je prends le chemin des Montants Et rends la vie habitable Au ciel mon tournevis étoile Fixe des éclats de souvenirs Des constellations de mémoires Brillent pour animer l’avenir Je construis des structures de phrases Avec des 4 par 8 d’intangible Je chauffe des pieds carrés d’extase La poésie comme combustible J’ouvre les portes de mes refuges Aux sentiments sans domicile Comme Noé avant le déluge Je prévois des temps difficiles Je m’éclaire en ouvrant des livres Luminaire d’encyclopédies L’inconscience appliquée m’enivre Mes rêves deviennent des érudits Que mes rimes soient utilitaires Et donne un sens à nos présences Célèbrent les jours ordinaires Et calment les vents d’impatiences Je peins le portrait de l’invisible Pour exposer l’inaperçu Comme un geyser imprévisible Je fais jaillir l’inconnu J’aime imaginer que nous sommes Des parcelles de divinités Les morceaux d’un casse-tête qui forme L’image de l’humanité Je crée une toile, un jardin Je mélange la terre, les couleurs J’arrose le sol pour que demain Ressemble au tableau du rêveur Le printemps crèvera ses eaux Et les fleurs seront ses enfants Au baptême, une chorale d’oiseaux Nous donnera la clé des champs Je nourris de grands feux de joie Avec mes embuches et mes peines Le médecin m’a pris dans ses bras Et m’a prescrit des poèmes