J'ai pas bougé depuis tes doigts sur moi J'ai pas encore voulu tout laisser tomber Bien sûr, maintenant, j'ai mon chez-moi T'as ton chez-toi Bien sûr, ça fait des mois, ça fait des années J'ai pas bougé depuis tes doigts sur moi J'ai pas encore voulu signer les papiers Il n'y a plus de passion mais y a comme un cordon Qu' j'ai pas encore voulu couper Parfois, je passe devant ta maison Parfois, y a mon regard qui s'attarde un peu Et l'autre jour, j'ai vu traîner sur ton balcon Par terre, comme un oubli, un p'tit foulard bleu Parfois, y a des voitures qui ont passé la nuit Dans l'entrée de ton cœur, au coin de ta vie C'est pas d' la jalousie quand mon cœur fait des bonds C'est qu' j'ai trop d'imagination {Refrain:} Souvent, j'ai tendance À me souv'nir des bons moments Nos fous rires et la naissance des enfants Bien sûr, j'y pense encore On s'est aimés si fort J'ai pas bougé depuis tes doigts sur moi J'ai pas encore voulu tout laisser tomber Pourtant je sais que j'ai vraiment beaucoup moins froid Depuis que j'ai fait le choix de m'en aller Nos mots d'amour étaient devenus des insultes Et nos caresses une sorte d'agression Notre amour n'a pas su devenir adulte Mais nous, on a des rides au front Parfois, les enfants viennent et me consolent Alors que je sais même pas pourquoi je pleure Ils me chassent la peine et puis elle s'envole Pour quelques jours ou enfin pour quelques heures Parfois, j' me dis qu' ça a rien à voir avec toi Si j' reste au lit jusqu'au bout de mes matins Si les journées s'allongent jusqu'aux lendemains Sans que je n' rêve à quoi que ce soit {au Refrain} Parfois, j' nous vois en plein milieu d' vieillesse Ce lieu où y a des gens qui r'tombent en enfance J' nous vois nous préparer des plats d' tendresse J' nous vois nous reconstruire un début d' romance Sinon j' me dis qu'y faudrait que j' sorte un peu Que j' fasse les yeux doux à un bon monsieur Et que je bouge un peu, que je bouge enfin Oui, sous d'autres doigts que tes tiens Et que je bouge un peu, que je bouge enfin Oui, sous d'autres doigts que les tiens