Ça s'est passé si vite Ô mon bel étranger On n'imagine pas la suite D'une histoire qui vient de commencer Et si l'homme est un égoïste S'il ne veut plus partager Qu'il se rassure, moi, je n'insiste Pas, je préfère m'en aller Je quitte la Bretagne Je pars loin de tes yeux, ma tête en mendiant Si je vis sans remords, je pourrai t'oublier Si j'arrive en Espagne Je serai pris au cœur, au temps réconfortant D'une gitane aux sorts qui pourront me sauver... Un gitan et ses sorts me feront t'oublier Dans ce petit village Où nous avons vécu N'existe pas de plus mauvais présage Que d'être un inconnu Ô mon amour ! Dieu que les mots sont lourds Quand ils n'ont de cesse de s'étouffer Ils sont venus me voir tour à tour... M'ont dit de m'en aller Ma mémoire s'agite Je ne pardonne pas En somme, je ne serai quitte Qu'à leur dernier souffle ici-bas Ce n'est pas la vengeance qui m'étrangle Ni la haine qui vient se prononcer Ils n'ont pas vu notre vie sous cet angle M'ont dit de m'en aller Ainsi vient tout s'en va Ainsi font les petites mains Des gens simples de chez toi Qui ont forcé notre destin La raison du plus fort est la meilleure Moi, je suis faible et j'ai pensé Que, s'il fallait unir nos cœurs ailleurs, Il fallait s'en aller Je quitte la Bretagne Je pars loin de tes yeux, ma tête en mendiant Je pourrai sans remords un jour te retrouver Arrivé(e) en Espagne Je serai pris(e) au cœur, au temps réconfortant D'une gitane aux sorts qui pourront nous sauver Un gitan et ses sorts pourront nous marier... Et nous serons sauvés !