Aïe, aïe, aïe, c'est une histoire C'est une histoire terrible que l'on me chantait. Aïe, aïe, aïe, c'est une chanson C'est une chanson horrible que l'on me racontait. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme se promène, se promène Comme dans toutes les chansons, dans une rue endormie. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme l'aime, oh oui ! il l'aime. Il ne sait même pas son nom, cette fille est si jolie. Il f'rait tout, tout pour la rencontrer. Mais il le sait : Dans cette ville y’a une loi : soit t'es pauvre, soit bourgeois. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme le sait : Chaque seconde où il croise Sa silhouette au hasard, il n'ose pas un regard, Cette fille est une bourgeoise. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme n'ose pleurer, chez lui ça n'se fait pas, On n'écrit pas « Je t'aime » sur une lettre Où il y a des cœurs, des fleurs, des poèmes. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme en a marre, Lui, tout c'qu'on lui a laissé C'est sa gueule de paumé Cette fille est une déesse, ses yeux sont une richesse. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme voudrait bien, avec sa gueule de chien Il s'fait ses contes de fées, il veut tout massacrer. Aïe, aïe, aïe, c'est une histoire C'est une histoire terrible que l'on me chantait. Aïe, aïe, aïe, c'est une chanson C'est une chanson horrible que l'on me racontait. P'tit bonhomme, p'tit bonhomme a mal... Un couteau entre ses mains. P'tit bonhomme, c'est trop banal, Mais c'est la fin... Il pleure.