Le cercueil

Le cercueil 歌词

歌曲 Le cercueil
歌手 Sui Caedere
专辑 Thrène
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Le Cercueil
Sui Caedere
Au jour où mon aïeul fut pris de léthargie,
Par mégarde on avait apporté son cercueil ;
Déjà l'étui des morts s'ouvrait pour son accueil,
Quand son âme soudain ralluma sa bougie.
Et nos âmes, depuis cet horrible moment,
Gardaient de ce cercueil de grandes terreurs sourdes ;
Nous croyions voir l'aïeul au fond des fosses lourdes,
Hagard, et se mangeant dans l'ombre éperdument.
Aussi quand l'un mourait, père ou frère atterré
Refusait sa dépouille à la boîte interdite,
Et ce cercueil, au fond d'une chambre maudite,
Solitaire et muet, plein d'ombre, est demeuré.
Il me fut défendu pendant longtemps de voir
Ou de porter les mains à l'objet qui me hante...
Mais depuis, sombre errant de la forêt méchante
Où chaque homme est un tronc marquant mon souci noir,
J'ai grandi dans le goût bizarre du tombeau,
Plein de dédain de l'homme et des bruits de la terre,
Tel un grand cygne noir qui s'éprend de mystère,
Et vit à la clarté du lunaire flambeau.
Et j'ai voulu revoir, cette nuit, le cercueil
Qui me troubla jusqu'en ma plus ancienne année ;
Assaillant d'une clé sa porte surannée
J'ai pénétré sans peur en la chambre de deuil.
Et là, longtemps je suis resté, le regard fou,
Longtemps, devant l'horreur macabre de la boîte ;
Et j'ai senti glisser sur ma figure moite
Le frisson familier d'une bête à son trou.
Et je me suis penché pour l'ouvrir, sans remord
Baisant son front de chêne ainsi qu'un front de frère ;
Et, mordu d'un désir joyeux et funéraire,
Espérant que le ciel m'y ferait tomber mort.
 
Le Cercueil
Sui Caedere
Au jour ou mon a eul fut pris de le thargie,
Par me garde on avait apporte son cercueil
De ja l'e tui des morts s' ouvrait pour son accueil,
Quand son me soudain ralluma sa bougie.
Et nos mes, depuis cet horrible moment,
Gardaient de ce cercueil de grandes terreurs sourdes
Nous croyions voir l' a eul au fond des fosses lourdes,
Hagard, et se mangeant dans l' ombre e perdument.
Aussi quand l' un mourait, pe re ou fre re atterre
Refusait sa de pouille a la bo te interdite,
Et ce cercueil, au fond d' une chambre maudite,
Solitaire et muet, plein d' ombre, est demeure.
Il me fut de fendu pendant longtemps de voir
Ou de porter les mains a l' objet qui me hante...
Mais depuis, sombre errant de la for t me chante
Ou chaque homme est un tronc marquant mon souci noir,
J' ai grandi dans le go t bizarre du tombeau,
Plein de de dain de l' homme et des bruits de la terre,
Tel un grand cygne noir qui s'e prend de myste re,
Et vit a la clarte du lunaire flambeau.
Et j' ai voulu revoir, cette nuit, le cercueil
Qui me troubla jusqu' en ma plus ancienne anne e
Assaillant d' une cle sa porte suranne e
J' ai pe ne tre sans peur en la chambre de deuil.
Et la, longtemps je suis reste, le regard fou,
Longtemps, devant l' horreur macabre de la bo te
Et j' ai senti glisser sur ma figure moite
Le frisson familier d' une b te a son trou.
Et je me suis penche pour l' ouvrir, sans remord
Baisant son front de ch ne ainsi qu' un front de fre re
Et, mordu d' un de sir joyeux et fune raire,
Espe rant que le ciel m' y ferait tomber mort.
nbsp
Le Cercueil
Sui Caedere
Au jour où mon a eul fut pris de lé thargie,
Par mé garde on avait apporté son cercueil
Dé jà l'é tui des morts s' ouvrait pour son accueil,
Quand son me soudain ralluma sa bougie.
Et nos mes, depuis cet horrible moment,
Gardaient de ce cercueil de grandes terreurs sourdes
Nous croyions voir l' a eul au fond des fosses lourdes,
Hagard, et se mangeant dans l' ombre é perdument.
Aussi quand l' un mourait, pè re ou frè re atterré
Refusait sa dé pouille à la bo te interdite,
Et ce cercueil, au fond d' une chambre maudite,
Solitaire et muet, plein d' ombre, est demeuré.
Il me fut dé fendu pendant longtemps de voir
Ou de porter les mains à l' objet qui me hante...
Mais depuis, sombre errant de la for t mé chante
Où chaque homme est un tronc marquant mon souci noir,
J' ai grandi dans le go t bizarre du tombeau,
Plein de dé dain de l' homme et des bruits de la terre,
Tel un grand cygne noir qui s'é prend de mystè re,
Et vit à la clarté du lunaire flambeau.
Et j' ai voulu revoir, cette nuit, le cercueil
Qui me troubla jusqu' en ma plus ancienne anné e
Assaillant d' une clé sa porte suranné e
J' ai pé né tré sans peur en la chambre de deuil.
Et là, longtemps je suis resté, le regard fou,
Longtemps, devant l' horreur macabre de la bo te
Et j' ai senti glisser sur ma figure moite
Le frisson familier d' une b te à son trou.
Et je me suis penché pour l' ouvrir, sans remord
Baisant son front de ch ne ainsi qu' un front de frè re
Et, mordu d' un dé sir joyeux et funé raire,
Espé rant que le ciel m' y ferait tomber mort.
nbsp
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